Nouvelle Calédonie
David : Lofteur à Paris, papa à Nouméa
David Golis, 27 ans, mannequin, est un des douze
habitants du Loft. Venu en Nouvelle-Calédonie pour faire son service
militaire, il est resté six ans à Nouméa. La raison de ce séjour
prolongé ? Nancy, une jolie hôtesse de l'air d'origine vietnamienne
qui lui a donné deux enfants.
David dans le Loft, « ça le fait grave » ! Avec sa gueule d'ange
et sa zen attitude, le jeune homme est même donné comme l'un des
grands favoris. Quelle surprise pour les Calédoniens qui l'ont connu
avant son départ pour Paris, il y a tout juste deux ans ! A Nouméa,
où il a vécu six ans, ses amis, collègues, employeurs ou relations,
bref, tous ceux qui l'ont connu de près ou de loin, sont unanimes :
« David est un garçon gentil, sympa, droit, courageux, honnête,
généreux. Pas un dragueur, ni un fêtard. Au contraire, un mari
aimant, un père attentionné. »
Fausse biographie
L'image qu'a laissée David en Nouvelle-Calédonie ne correspond pas
vraiment à la biographie « officielle » du lofteur. Une biographie
concoctée par Endémol, la maison de production de l'émission de TV
réalité diffusée sur M6, qui vend le jeune homme comme une bombe
sexuelle, libre et célibataire. Extrait : « David aime tout de son
corps... et n'est vraisemblablement pas le seul puisque sa vie
amoureuse compte un nombre de filles énorme. Un épicurien, en somme,
fort bien dans ses bottes. » Bien dans ses bottes ? Epicurien ?
Don Juan ? Ce n'est pas l'avis d'une amie intime du couple qu'il
formait avec Nancy, la jeune calédonienne mère de ses deux enfants.
« David est un enfant de la Dass. Il n'a jamais connu son père.
Sa mère souffre depuis toujours d'une dépression chronique. Elle n'a
pas élevé David. Il a eu une enfance difficile. Une enfance
d'orphelin. Alors Nancy et ses enfants, c'est toute sa vie. Le
décrire comme un dragueur invétéré est complètement faux. Je n'ai
jamais vu d'homme plus fidèle, plus aimant et plus gentil avec sa
femme. Des maris comme ça, il faudrait les empailler ».
Une histoire d'amour
C'est au cours de son service militaire à Nouméa, en 1996, que
David Golis rencontre Nancy Tuyen, de neuf ans son aînée. A l'issue
de son temps sous les drapeaux, David, très amoureux, décide de
rester à Nouméa. Le couple n'est pas marié, mais deux enfants
naissent de leur union. David, l'orphelin, est papa à 22 ans d'un
petit garçon Liam, aujourd'hui âgé de quatre ans. Deux ans plus
tard, Nancy accouche d'une fille prénommée Ylan (orchidée en
Vietnamien). Beau, sportif, le jeune homme tente sa chance dans
le mannequinât. Il travaille pendant six ans pour l'agence Gadys. Un
photographe de la place se souvient bien des séances de travail avec
David. Lui aussi dénonce le côté « bien dans ses bottes » qu'on veut
prêter au lofteur, mais souligne sa gentillesse et sa disponibilité.
« Je faisais souvent appel à lui, c'était un gars sérieux. Avec
lui, c'était du velours. Il est très photogénique et sympa. Il en
voulait. Ca ne m'étonne pas qu'il soit dans le Loft, il aimait bien
se montrer. Et il a raison, c'est un sacré coup de pub pour sa
carrière ! Les photos, c'est vraiment son truc, il est parti à Paris
pour réussir et il réussira. Mais, à mon sens, David n'est pas si
bien dans sa peau qu'on veut le faire croire. La relation avec
Nancy, plus âgée que lui, devait le rassurer car il a un réel besoin
d'affection. »
Croupier au casino
En Calédonie, David arrondit aussi ses fins de mois en travaillant
comme croupier au casino. Là encore, ses collègues de travail ne
tarissent pas d'éloges sur son compte. « David est quelqu'un de
sérieux, sympathique et courageux. » Lassitude ? Trop plein
d'ambition ? A l'âge de 24 ans, David décide de tenter sa chance en
métropole. Il accompagne Nancy, hôtesse de l'air chez Aircalin
puis chez Air France, à Paris. Et profite de son escale pour
démarcher les agences de mannequins de la capitale. L'agence Best
One, dirigée par Paul Agenauer, accepte de l'embaucher, à condition
bien sûr qu'il s'installe en France. David saute sur l'occasion,
même si elle signifie qu'il sera désormais loin de celle qu'il aime
et de ses enfants. Il quitte la Calédonie le 30 mars 2000, deux
jours après l'anniversaire de Nancy. La petite Ylan est alors âgée
de trois mois. Les premiers temps dans la capitale sont difficiles.
Et David travaille dans une pizzeria pour arrondir ses fins de mois.
Puis le tournage d'un film de pub TV en Afrique du sud pour une
boisson fraîche à base de thé le fait sortir de l'anonymat. Mais ce
voyage est aussi l'occasion pour David de rencontrer une autre
femme. Le couple David-Nancy bat de l'aile. Puis les choses vont
mieux. En novembre dernier, David est à Nouméa et passe Noël en
famille.
Mari attentionné et gentil
« David était un mari attentionné et gentil, confie une amie
intime du couple. Il ne savait pas quoi faire pour faire plaisir à
sa femme. C'est un type très droit et pur. Pendant toute son
histoire d'amour avec Nancy, il lui est toujours resté fidèle. Son
premier coup de couteau dans le contrat, c'est l'Afrique du sud.
Mais, à Nouméa, c'était tout pour sa famille. Il ne voulait pas
faire vivre à ses enfants ce qu'il avait lui-même vécu. » Malgré
cela, David vit depuis deux ans en métropole. Son couple peut-il
résister longtemps à cette séparation ? Et plus encore à l'épreuve
du Loft ? Selon un photographe calédonien qui a gardé le contact
avec le jeune homme : « Les derniers temps, ça ne marchait pas très
fort avec sa compagne. Ce n'est pas facile quand on travaille à 20
000 km, il ne voyait pas souvent sa famille. » Prisonnier du
loft, David ne peut pour l'instant pas communiquer avec ses proches.
Mais les téléspectateurs l'ont entendu parler de ses enfants à l'un
de ses colocataires. La preuve que, quelles que soient les
circonstances, il garde une place dans son coeur pour Liam et Ylan,
ses petits bouts d'chou.
Nancy Tuyen, la mère de ses enfants : « Je vis un stress permanent
» C'est peu de dire que la vie de Nancy Tuyen a changé depuis que
David, le père de ses enfants, a poussé la porte du Loft. La jeune
femme, littéralement traquée par la presse métropolitaine, croule
sous les messages et les demandes d'interviews. Elle en est arrivée
à redouter la sonnerie du téléphone et n'ouvre plus sa porte sans
crainte. Un stress difficile à gérer pour une jeune maman aux
allures de poupée, peu habituée aux feux de la rampe : « Depuis
quelques jours, je vis avec une pression constante. Je n'imaginais
pas que ce serait à ce point. En fait, je suis très surprise. Ce qui
ne veut pas dire que je n'étais pas au courant pour le Loft.
Simplement, je pensais que j'étais suffisamment loin, à Nouméa, pour
échapper à tout ça. J'avais tort. Je sais maintenant que les
journalistes ne me lâcheront pas tant que David sera dans le loft.
».
« Pas de photos de mes enfants »
Première cible des journaux à scandale, les enfants de David et
Nancy. Comment les protéger de toute cette agitation à laquelle ils
ne comprennent rien ? « Ces derniers temps, ça commence à
devenir presque insupportable, confie leur maman. Je reçois sans
arrêt des appels, des sollicitations, pour des interviews et des
photos. Vendredi matin, un photographe m'a appelée et m'a carrément
menacée pour avoir des photos. Je sais qu'en Métropole, les
journalistes sont comme des vautours. Ils ont réussi à piéger des
gens de l'entourage de David et à les faire parler sans qu'ils s'en
aperçoivent. C'est déloyal. Mes enfants commencent aussi à ressentir
la pression. Mon fils aime bien que je l'emmène au manège, mais je
ne le fais plus parce que j'ai peur. Mes enfants ne sont pas des
marchandises, je ne veux pas les mêler à ça et surtout pas qu'on les
prenne en photo. L'important dans cette histoire, c'est David, c'est
lui qui est concerné. » Interrogée sur sa relation avec le
lofteur, Nancy radoucit ses propos et se déclare heureuse pour le
père de ses enfants : « Vous ne trouverez personne pour vous dire du
mal de David. C'est quelqu'un de bien et il adore Liam et Ylan. J'ai
effectivement assuré à M6 que David n'avait pas l'autorité parentale
sur eux, ce qui lui a permis d'entrer dans le Loft puisque, selon le
règlement, il faut être célibataire et sans enfant. Mais cela ne
veut pas dire qu'il ne s'en occupe pas. C'est moi seule qui exerce
l'autorité parentale, mais je peux vous dire que c'est un bon père
et qu'il est fier que ses enfants soient nés et élevés en Calédonie.
»
Adrien a tatoué David Comme tous ceux qui l'ont connu à Nouméa, Adrien le tatoueur garde
un excellent souvenir de David Golis. « C'est quelqu'un d'adorable
et de super sympa. Il est venu plusieurs fois. D'ailleurs je
l'attends toujours car son tatouage sur le bras n'est pas terminé.
» Ce tatouage David en est très fier. Il l'a d'ailleurs décrit il
y a deux jours à ses copains du Loft. « C'est un recouvrement d'un
ancien tatouage que j'avais fait faire en métropole. Adrien m'a
dessiné un margouillat et une tête de Tiki. Des motifs d'inspiration
maorie dans le style samoan », a-t-il expliqué à des millions de
téléspectateurs, en imitant le cri du gecko. David était allé
voir une première fois Adrien pendant son service militaire. Il
s'était fait tatouer un signe tribal sur le pectoral. Grâce à David
les tatouages d'Adrien sont maintenant célèbres dans toute la
France.
Loft story : 60 millions à la sortie Si vous revenez d'un tour du monde en voilier, ou d'un séjour
prolongé dans la jungle papoue, sachez que Loft story est d'abord un
jeu télévisé diffusé sur M6. Dérivé du Big brother néerlandais, il
consiste à enfermer douze jeunes cobayes (six hommes et six femmes),
sélectionnés parmi 45 000 postulants, dans une cage de 300
mètres carrés. Et d'attendre d'hypothétiques repprochements, de
prévisibles engueulades ou des coups de blues annoncés. Les
habitants du Loft sont filmés et écoutés 22 heures sur 24, pendant
84 jours. Régulièrement, les participants et les téléspectateurs
éliminent un des habitants du Loft. Le couple vainqueur gagne
une petite fortune : 500 000 euros, soit environ 60 millions de
francs, à investir en commun ou à partager pour l'achat d'un bien
immobilier. Et la célébrité. Pour un temps...
L'hystérie collective
L'action est torride! Les douze jeunes se font des pâtes,
discutent, paradent, dorment, et surtout... s'ennuient à mourir!
Forcément, télévision, téléphone, radio, montre, papier et crayon
sont interdits. De temps à autre, la production propose aux
candidats des petites épreuves ou distractions afin de les extraire
une heure ou deux de leur léthargie, (soirée karaoké, défilé de
mode, etc). Bref, des aventures trépidantes ! Pourtant Loft
story bat tous les records d'audimat. Loft story saison 2,
diffusée du lundi au samedi à 19 heures, a réuni un million de
téléspectateurs de plus que la saison 1 sur la même période. Soit en
moyenne 5 millions de téléspectateurs depuis le vendredi 12 avril, a
annoncé M6 jeudi. Depuis vendredi, M6 « est tous les soirs
première chaîne sur l'ensemble du public à 19 heures », précise le
communiqué. Pour la première soirée de « prime time » et de
lancement des 84 jours de huis clos, jeudi 11 avril, M6 avait réuni
8,2 millions de téléspectateurs. L'an dernier, pour Loft Story 1, le
lancement le 26 avril avait attiré 5,2 millions de téléspectateurs.
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